Une soirée découverte organisée avec le Magasin des Horizons / CNAC de Grenoble, dans le cadre de son Académie de la Marche (PLUS d’INFO)

– présentation de vidéos d’artistes (Trisha Brown, Bastien Joussaume et Éric Pougea).

– rencontre avec ANDRE WEILL : « la marche comme chemin de vie ».

Début de la soirée à 19h30. Buffet offert en fin de rencontre et boissons en vente sur place

Voir l’affiche de l’évènement : Affiche – BIVOUACS #9

Qui est André Weill ?
 
Les multiples passeports que la préfecture de l’Isère lui a délivrés présentent nécessairement quelques invariants : né en Isère, le 25 août 1948, à l’ombre du Néron, dans le vieux quartier de Saint-Robert à Saint-Egrève. Une jeunesse facile, en mode baby-boom, à l’école du Pont de Vence et dans le parc de la Mairie. Puis vient le délicieux parfum des sixties, le lycée Champollion, les MJC, les voyages, les lectures, le campus, les manifs. Le 20 juillet 1969, il a marché sur la lune avec Neil Armstrong. Une partie de lui y est encore. Tous les matins, elle lui dit que la terre est ronde, que la vie est fragile et que le vent ignore les frontières.
 
André est curieux. C’est donc un chercheur voyageur. Quand il a trouvé, il écrit, il photographie, il témoigne. Sa vie professionnelle l’a amené à l’Université de Strasbourg, au CNET à Meylan, à ST Microelectronics à Crolles, puis finalement à Minatec Idea’s Lab à Grenoble. Quarante ans d’enseignements et de recherches aiguisent le regard : oser le contre-pied, risquer la posture inversée, rester prudent. Dire oui à la respiration qui arrive, ouvrir les yeux, les bras, les oreilles. Et le cœur. Se tromper, souffrir, réussir, comprendre, vérifier, noter, recommencer. Voir partir son enfant. Se préparer à partir soi-même.
 
Pour honorer les « vétérans », il a couru le marathon de la liberté à Caen. Puis quelques autres, dont de longs trails dans des montagnes mythiques. Il a reçu avec ferveur l’enseignement de Richard Moss. Et de quelques autres sages inconnus. Il a marché de Drancy à Auschwitz, puis continué jusqu’à Jérusalem. Il a plongé dans les eaux du Jourdain. Puis dans les sources du Gange en Himalaya. Il n’a pas reçu l’illumination. Dans ses livres, les voyages extérieurs sont prétextes et métaphores aux voyages intérieurs.
 
Depuis vingt ans, il pratique et enseigne le yoga. Notamment à Inovallée et à la Maison d’Arrêt de Varces. Pratiquer le Yoga amène conscience, profondeur, non-violence, dynamisme et immédiateté. Il participe depuis le début aux travaux de l’Union des Enseignants de Yoga de l’Isère.
 
L’âge lui a donné le goût de la lenteur. Et de la très longue marche. Seul ou ensemble. Le compteur accuse aujourd’hui quinze mille kilomètres. Il marche pour ouvrir le temps et l’espace de la rencontre. Il marche pour donner une chance à la Paix, à la Joie, à la Fraternité. Il marche pour exprimer la verticalité de l’Être. Pour l’établir entre Terre et Ciel. Pour le proclamer debout, quelle que soit son identité nationale ou religieuse, quelle que soit sa posture sociale : enfance, dépendance, pauvreté, maladie.
 
André se dit père et grand-père, citoyen du monde, pèlerin multirécidiviste, amoureux des grands espaces, de la pluie du soleil et du grand vent. Ce n’est pas un premier de la classe. Il n’est pas spécialement doué. Ce n’est pas un héros. Il n’a pas de médaille d’or. Il est juste amoureux de la vie.
soirée avec le CNAC et André Weill : la marche comme « chemin de vie »

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