Nous partageons cet article de l’Echo Circulaire (lettre professionnelle du recyclage et de l’économie circulaire)

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La réparation, bien plus qu’un acte militant

Le poids économique et social d’une activité ressuscitée

Remettre son vélo sur pied, faire réparer son smartphone ou sa machine à laver, ressemeler ses chaussures en cuir ou retoucher la taille d’un vêtement. Les motivations des consommateurs vis-à-vis de la réparation sont plus souvent économiques avant d’être écologiques. Mais les mentalités changent. En face, l’offre s’organise, les réparateurs se multiplient et les pouvoirs publics assurent leur promotion. La réparation a-t-elle une place dans notre société ? Le poids financier et social du secteur semble l’esquisser.

Un foyer jette aujourd’hui 10 fois plus qu’il y a un siècle. Dans cette société dite de « consommation », on constate paradoxalement une dégradation du pouvoir d’achat, expliquait début juin dans une tribune pour Les Echos, Olivier De Montlivault, fondateur de SOS Accessoire, start-up de vente en ligne de pièces détachées pour l’électroménager* : « les ménages dépensent de plus en plus d’argent pour remplacer leurs produits cassés ou tombés en panne. Or ces achats peuvent s’avérer onéreux lorsqu’il s’agit d’une machine à laver ou encore d’un réfrigérateur. Un ménage qui n’a pas les moyens de payer un appareil va alors acheter un produit de qualité moindre ou d’occasion ». Résultat : l’appareil se dégrade plus rapidement et devra être remplacé de nouveau. Ce cercle vicieux impacte financièrement la vie du foyer, explique Olivier De Montlivault. Par ailleurs, les consommateurs ont le mauvais réflexe de jeter un appareil dès qu’il ne fonctionne plus.

De nos jours, réparer soi-même son appareil n’est plus un réflexe, car nous avons fait évoluer notre société vers l’ère du tout jetable. Toutefois, la prise de conscience de l’impact économique et écologique du gaspillage fait peu à peu bouger le curseur. « Il faut se dire que dans l’absolu, tout est réparable, souligne Laurent Caverot, responsable unité programmes sectoriels environnement innovation à la Chambre de métiers et de l’artisanat Auvergne Rhône-Alpes. Tout en invitant le consommateur à faire réparer des objets soit disant fichus, il faut également combattre les idées reçues car l’obsolescence programmée ne veut pas dire que l’appareil est bon à jeter à la poubelle. Par ailleurs, cela ne doit pas empêcher de sensibiliser le constructeur sur l’éco-conception de son produit, pour faciliter sa réparation. »

35 000 artisans réparateurs

 

Si l’auto-réparation n’est pas toujours possible, pour des raisons techniques, d’outillages et de connaissance, d’autres solutions se développent, basées sur la compétence professionnelle. Depuis une dizaine d’années, soutenus par l’Ademe et les régions, des réseaux de réparateurs s’organisent pour proposer leurs services.

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La réparation, bien plus qu’un acte militant

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